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L'ingénu qui roula
23 novembre 2013

boum boum à Toulouse (suite)

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C’est à coups de marteau qu’on enfonce le clou.

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L’affaire de l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, a lourdement marquée la ville de Toulouse dans sa chair et son coeur. Le temps a passé, et les mémoires s’estompent face à un public inquiet mais partagé dans ses multiples analyses. Deux jugements étonnants, animés par de curieux experts ont eu lieu. La condamnation du directeur de l’usine a conclu une position de justice insatisfaite.

Un nouveau procès aura lieu. Va-t-on enfin comprendre que cette affaire est sans mystère et implique, sans l’ombre d’un doute, une intervention humaine ?

Ce qui est curieux pour l’exceptionnel spécialiste de ces questions qu’est Raoul, c’est l’étonnant silence des médias et des scientifiques, ce qui montre une frilosité intellectuelle surprenante. Prenez votre responsabilité en répondant déjà à ces questions élémentaires :

- le nitrate d’ammonium tel quel sur tas est il combustible et peut il exploser ?

- la transmission du son par le sol est elle aussi bruyante que la transmission du son par l’air ?

 

En répondant NON à ces deux questions élémentaires, on aurait évité l’erreur judiciaire.

 

Voici ma dernière contribution à cette sinistre affaire :

 

Que Monsieur le Directeur de cette usine de fertilisants me pardonne :

Je le croyais machiavélique, mais il est simplement innocent, dans tous les sens du terme. Connaissait-il très bien toutes les qualités de son produit phare : le nitrate d’ammonium ? Il s’est mal défendu !

Deux produits composés étaient fabriqués dans cette section d’usine : l’un, enrobé pour l’agriculture (ammonitrate), l’autre, à vif et poreux pour l’industrie minière et ses tirs de mines.

Le nitrate d’ammonium industriel à vif n’est aussi qu’un engrais sans aucun danger. On l’a fabriqué depuis 80 ans dans cette usine sans problème. Mais, quand on le mélange avec un carburant (peu volatil), et seulement dans ce cas, il devient explosible.

Pour faire exploser ce nitrate–fuel, il suffit de le provoquer avec une cartouche d’explosif brisant, le booster. C’est simple, et d’emploi sécurisant.

Lorsque vous voyez à la télévision des tirs massifs sur 50.000 mètres/cubes de roche  en place, soit 120.000 tonnes, (densité 2,4) et brutalement fragmentée avec projection, c’est ça, et c’était sur le lieu de travail de RAOUL, que cela se produisait 75 fois par an. 

Ces tirs ne se font que dans les mines à ciel ouvert des pays neufs. Pas en France, et surtout pas à l’air libre, dans un site citadin, comme cette usine de fabrication et son réseau électrique. Le stock tampon du hangar 221 était constitué de refus de calibrage mélangés, destinés à la revente comme composé d’engrais. C’était un lieu privilégié pour commettre un attentat.

 

Cette forme d’emploi explosif est qualifiée phase A.

Dans l’affaire AZF, ce stock du 221 fut très localement imprégné de gas-oil, et ON y a placé la cartouche d’explosif brisant. Seule la zone imprégnée a explosée, et a projeté en l’air le nitrate inexplosible sur tas, cet engrais poussiéreux, qui a formé un nuage. Ce nuage a été difficilement allumé par les étincelles du réseau électrique mis à vif, et a affecté un volume considérable. La détonation a été terrible. Elle a affecté une trentaine de tonnes, à comparer avec les 24 tonnes brisant 50.000 mètres cubes de roches, soit 120.000 tonnes, citées en pratique  minière par RAOUL.

Imaginer que tout le tas de nitrate, tel quel, de 300 tonnes ait explosé, est une vue de l’esprit injustifiable. Dans cette hypothèse fausse, Toulouse aurait  été détruite.

Répétons-le inlassablement, le nitrate d’ammonium sur tas, tel quel ne brûle pas, n’explose pas.

 

Cette conséquence imprévisible explosive est qualifiée phase B.

 

Les phases A puis B sont tirées de la nomenclature américaine.

 

Selon les études françaises, du détonicien réputé H.Z., la phase A détone de 2.900 à 3.500 m/s, (soit 8 à 10 fois la vitesse du son) et libère environ 1.000 litres de gaz par kg de nitrate-fuel (soit 300 m3 de gaz selon notre estimation, partant d’une appréciation d’un jerrycan de gas-oil de 20 litres versé).

Le bruit de cette explosion a été atténué par l’expansion du bâtiment 221.

 

Nous n’avons pas de bases de calcul sur la détonation de type B.

Nous estimons ce nuage a 30.000 mètres cubes (soit 1 litre de poussières par mètre cube d’air), explosant à 12 fois la vitesse du son. Son allumage a été difficile (8 secondes), soit que l’ammoniac décomposé par cracking et les oxydes de carbone dérivés soient difficiles à allumer, soit que la limite supérieure d’explosivité soit dépassée (L.S.E.). Le souffle expansif concernerait des millions de mètres cubes à vitesse très supersonique. L’usine a été détruite, et ses alentours, dans un grand rayon.

Il est facile de comprendre que la tour de prilling, chargée de nitrate en cours de précipitation (à 165 degrés) et tombant par gravité, ait explosée par sympathie.

 

Il est plus difficile de comprendre les phénomènes de polarisation subis dans ce nuage, au contact d’éléments métalliques, et de circuits électriques, allant jusqu’aux décharges (éclairs), trouvant leur mise à la masse dans les coffrets électriques et sur la voie ferrée. Une telle violence de détonation engendre des phénomènes complémentaires ne serait-ce que par frottement. L’équilibre des forces  les recentre ; c’est un effet de pile.

Même sans la foudre bruyante, l’atmosphère est remplie de décharges électriques invisibles, qui entrainent la combustion de tous les gaz  oxydables comme l’hydrogène, l’oxyde de carbone, le méthane, etc. Si ce n’était pas le cas, on finirait asphyxiés. Ces composés chimiques lourdement chargés, ainsi que l’ozone, d’oxydo-réduction peuvent aussi avoir leur part dans la polarisation négative.  Les décharges électriques ne sont pas des causes, mais des conséquences.

 

L’atmosphère a refusé cette intrusion violente, rejetant au sol sa puissante action-réaction qui a creusé le cratère.

 

Nous conclurons d’abord par deux exemples récents de type A :

 

A MARRAKECH un malfaisant entre dans un bon restaurant avec une modeste valise pleine d’une vingtaine de litres de nitrate-fuel (libérant 20.000 litres de gaz dans une salle partiellement détruite), se dirige aux toilettes et allume une mèche lente assez longue (brûle de 1cm par seconde) et fuit. (16 morts)

Il a été identifié et condamné à mort.

 

A OSLO, un malfaisant, sieur BREIVIK opère une diversion à son acte majeur de l’ile, en allumant,  avec une mèche lente, un sac de nitrate-fuel acheté en Pologne et placé dans un véhicule. (8 morts)

 Le résultat a pu dépasser ses espérances, mais la police était ainsi occupée.

 

Et enfin de type A+B :

 

A TOULOUSE, un malfaisant opère une vengeance ( ?), en ayant accès trop facile à un stock de nitrate déclassé dans l’usine de fabrication qui l’emploie. Il verse un jerrycan sur le tas, y place sa petite cartouche d’explosif brisant et allume la mèche lente, peut-être courte. (Les kamikazes ne parlent plus)  (31 morts)

 L’ensemble de l’opération demande 5 minutes. L’enchainement des conséquences est apocalyptique par une effroyable détonation des nitrates soulevés.

 

Le plus étonnant pour un professionnel comme l’auteur, est la volonté de nombreuses autorités, de masquer une vérité qui dérange, par des explications oiseuses. A mon vif regret, on ne pourra longtemps masquer une telle vérité, ce qui demande du courage.

 

N.B. rappelons que l’usine d’OPPAU sur le Rhin a subi la même catastrophe de type A+B. Le décroutage avait été effectué 20.000 fois aux explosifs brisants sans problème, et un  carburant malencontreux a pu être versé sur l’un de ces tirs. (On ne saura jamais). Le cratère, et le désastre humain et matériel provoqués par l’onde de choc furent immenses, le ciel étant nuageux. Cette onde de choc s’est répercutée très loin (plus de 200 Km), terrorisant les populations par un tonnerre roulant.  (561 morts).

 

Rappelons aussi les risques de type B des poussières de farines et de sucres dans les moulins, et les lourds accidents de silos à grains survenus à METZ (12 morts), à BOURGES (1 mort) et à BLAYE ((11 morts).

Dans tous ces cas, il a suffi d’une étincelle (électrique) où d’une flamme (chalumeau) pour provoquer l’explosion.

 

Rappelons enfin pour corrélation, les explosions connues du gaz de ville, entre 5 et 15% de concentration dans l’air.

- A moins de 5% pas d’explosion (L.I.E.)

- A plus de 15%  pas d’explosion (L.S.E.)

RAOUL est désolé de toute cette explication technique, sans aucun romantisme. C’est pourtant la seule façon de bien faire comprendre clairement la cinétique de l’affaire AZF.

 

 


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C’est à coups de marteau qu’on enfonce le clou.

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L’affaire de l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, a lourdement marquée la ville de Toulouse dans sa chair et son coeur. Le temps a passé, et les mémoires s’estompent face à un public inquiet mais partagé dans ses multiples analyses. Deux jugements étonnants, animés par de curieux experts ont eu lieu. La condamnation du directeur de l’usine a conclu une position de justice insatisfaite.

Un nouveau procès aura lieu. Va-t-on enfin comprendre que cette affaire est sans mystère et implique, sans l’ombre d’un doute, une intervention humaine ?

Ce qui est curieux pour l’exceptionnel spécialiste de ces questions qu’est Raoul, c’est l’étonnant silence des médias et des scientifiques, ce qui montre une frilosité intellectuelle surprenante. Prenez votre responsabilité en répondant déjà à ces questions élémentaires :

- le nitrate d’ammonium tel quel sur tas est il combustible et peut il exploser ?

- la transmission du son par le sol est elle aussi bruyante que la transmission du son par l’air ?

 

En répondant NON à ces deux questions élémentaires, on aurait évité l’erreur judiciaire.

 

Voici ma dernière contribution à cette sinistre affaire :

 

Que Monsieur le Directeur de cette usine de fertilisants me pardonne :

Je le croyais machiavélique, mais il est simplement innocent, dans tous les sens du terme. Connaissait-il très bien toutes les qualités de son produit phare : le nitrate d’ammonium ? Il s’est mal défendu !

Deux produits composés étaient fabriqués dans cette section d’usine : l’un, enrobé pour l’agriculture (ammonitrate), l’autre, à vif et poreux pour l’industrie minière et ses tirs de mines.

Le nitrate d’ammonium industriel à vif n’est aussi qu’un engrais sans aucun danger. On l’a fabriqué depuis 80 ans dans cette usine sans problème. Mais, quand on le mélange avec un carburant (peu volatil), et seulement dans ce cas, il devient explosible.

Pour faire exploser ce nitrate–fuel, il suffit de le provoquer avec une cartouche d’explosif brisant, le booster. C’est simple, et d’emploi sécurisant.

Lorsque vous voyez à la télévision des tirs massifs sur 50.000 mètres/cubes de roche  en place, soit 120.000 tonnes, (densité 2,4) et brutalement fragmentée avec projection, c’est ça, et c’était sur le lieu de travail de RAOUL, que cela se produisait 75 fois par an. 

Ces tirs ne se font que dans les mines à ciel ouvert des pays neufs. Pas en France, et surtout pas à l’air libre, dans un site citadin, comme cette usine de fabrication et son réseau électrique. Le stock tampon du hangar 221 était constitué de refus de calibrage mélangés, destinés à la revente comme composé d’engrais. C’était un lieu privilégié pour commettre un attentat.

 

Cette forme d’emploi explosif est qualifiée phase A.

Dans l’affaire AZF, ce stock du 221 fut très localement imprégné de gas-oil, et ON y a placé la cartouche d’explosif brisant. Seule la zone imprégnée a explosée, et a projeté en l’air le nitrate inexplosible sur tas, cet engrais poussiéreux, qui a formé un nuage. Ce nuage a été difficilement allumé par les étincelles du réseau électrique mis à vif, et a affecté un volume considérable. La détonation a été terrible. Elle a affecté une trentaine de tonnes, à comparer avec les 24 tonnes brisant 50.000 mètres cubes de roches, soit 120.000 tonnes, citées en pratique  minière par RAOUL.

Imaginer que tout le tas de nitrate, tel quel, de 300 tonnes ait explosé, est une vue de l’esprit injustifiable. Dans cette hypothèse fausse, Toulouse aurait  été détruite.

Répétons-le inlassablement, le nitrate d’ammonium sur tas, tel quel ne brûle pas, n’explose pas.

 

Cette conséquence imprévisible explosive est qualifiée phase B.

 

Les phases A puis B sont tirées de la nomenclature américaine.

 

Selon les études françaises, du détonicien réputé H.Z., la phase A détone de 2.900 à 3.500 m/s, (soit 8 à 10 fois la vitesse du son) et libère environ 1.000 litres de gaz par kg de nitrate-fuel (soit 300 m3 de gaz selon notre estimation, partant d’une appréciation d’un jerrycan de gas-oil de 20 litres versé).

Le bruit de cette explosion a été atténué par l’expansion du bâtiment 221.

 

Nous n’avons pas de bases de calcul sur la détonation de type B.

Nous estimons ce nuage a 30.000 mètres cubes (soit 1 litre de poussières par mètre cube d’air), explosant à 12 fois la vitesse du son. Son allumage a été difficile (8 secondes), soit que l’ammoniac décomposé par cracking et les oxydes de carbone dérivés soient difficiles à allumer, soit que la limite supérieure d’explosivité soit dépassée (L.S.E.). Le souffle expansif concernerait des millions de mètres cubes à vitesse très supersonique. L’usine a été détruite, et ses alentours, dans un grand rayon.

Il est facile de comprendre que la tour de prilling, chargée de nitrate en cours de précipitation (à 165 degrés) et tombant par gravité, ait explosée par sympathie.

 

Il est plus difficile de comprendre les phénomènes de polarisation subis dans ce nuage, au contact d’éléments métalliques, et de circuits électriques, allant jusqu’aux décharges (éclairs), trouvant leur mise à la masse dans les coffrets électriques et sur la voie ferrée. Une telle violence de détonation engendre des phénomènes complémentaires ne serait-ce que par frottement. L’équilibre des forces  les recentre ; c’est un effet de pile.

Même sans la foudre bruyante, l’atmosphère est remplie de décharges électriques invisibles, qui entrainent la combustion de tous les gaz  oxydables comme l’hydrogène, l’oxyde de carbone, le méthane, etc. Si ce n’était pas le cas, on finirait asphyxiés. Ces composés chimiques lourdement chargés, ainsi que l’ozone, d’oxydo-réduction peuvent aussi avoir leur part dans la polarisation négative.  Les décharges électriques ne sont pas des causes, mais des conséquences.

 

L’atmosphère a refusé cette intrusion violente, rejetant au sol sa puissante action-réaction qui a creusé le cratère.

 

Nous conclurons d’abord par deux exemples récents de type A :

 

A MARRAKECH un malfaisant entre dans un bon restaurant avec une modeste valise pleine d’une vingtaine de litres de nitrate-fuel (libérant 20.000 litres de gaz dans une salle partiellement détruite), se dirige aux toilettes et allume une mèche lente assez longue (brûle de 1cm par seconde) et fuit. (16 morts)

Il a été identifié et condamné à mort.

 

A OSLO, un malfaisant, sieur BREIVIK opère une diversion à son acte majeur de l’ile, en allumant,  avec une mèche lente, un sac de nitrate-fuel acheté en Pologne et placé dans un véhicule. (8 morts)

 Le résultat a pu dépasser ses espérances, mais la police était ainsi occupée.

 

Et enfin de type A+B :

 

A TOULOUSE, un malfaisant opère une vengeance ( ?), en ayant accès trop facile à un stock de nitrate déclassé dans l’usine de fabrication qui l’emploie. Il verse un jerrycan sur le tas, y place sa petite cartouche d’explosif brisant et allume la mèche lente, peut-être courte. (Les kamikazes ne parlent plus)  (31 morts)

 L’ensemble de l’opération demande 5 minutes. L’enchainement des conséquences est apocalyptique par une effroyable détonation des nitrates soulevés.

 

Le plus étonnant pour un professionnel comme l’auteur, est la volonté de nombreuses autorités, de masquer une vérité qui dérange, par des explications oiseuses. A mon vif regret, on ne pourra longtemps masquer une telle vérité, ce qui demande du courage.

 

N.B. rappelons que l’usine d’OPPAU sur le Rhin a subi la même catastrophe de type A+B. Le décroutage avait été effectué 20.000 fois aux explosifs brisants sans problème, et un  carburant malencontreux a pu être versé sur l’un de ces tirs. (On ne saura jamais). Le cratère, et le désastre humain et matériel provoqués par l’onde de choc furent immenses, le ciel étant nuageux. Cette onde de choc s’est répercutée très loin (plus de 200 Km), terrorisant les populations par un tonnerre roulant.  (561 morts).

 

Rappelons aussi les risques de type B des poussières de farines et de sucres dans les moulins, et les lourds accidents de silos à grains survenus à METZ (12 morts), à BOURGES (1 mort) et à BLAYE ((11 morts).

Dans tous ces cas, il a suffi d’une étincelle (électrique) où d’une flamme (chalumeau) pour provoquer l’explosion.

 

Rappelons enfin pour corrélation, les explosions connues du gaz de ville, entre 5 et 15% de concentration dans l’air.

- A moins de 5% pas d’explosion (L.I.E.)

- A plus de 15%  pas d’explosion (L.S.E.)

RAOUL est désolé de toute cette explication technique, sans aucun romantisme. C’est pourtant la seule façon de bien faire comprendre clairement la cinétique de l’affaire AZF.

 

 


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C’est à coups de marteau qu’on enfonce le clou.

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L’affaire de l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001, a lourdement marquée la ville de Toulouse dans sa chair et son coeur. Le temps a passé, et les mémoires s’estompent face à un public inquiet mais partagé dans ses multiples analyses. Deux jugements étonnants, animés par de curieux experts ont eu lieu. La condamnation du directeur de l’usine a conclu une position de justice insatisfaite.

Un nouveau procès aura lieu. Va-t-on enfin comprendre que cette affaire est sans mystère et implique, sans l’ombre d’un doute, une intervention humaine ?

Ce qui est curieux pour l’exceptionnel spécialiste de ces questions qu’est Raoul, c’est l’étonnant silence des médias et des scientifiques, ce qui montre une frilosité intellectuelle surprenante. Prenez votre responsabilité en répondant déjà à ces questions élémentaires :

- le nitrate d’ammonium tel quel sur tas est il combustible et peut il exploser ?

- la transmission du son par le sol est elle aussi bruyante que la transmission du son par l’air ?

 

En répondant NON à ces deux questions élémentaires, on aurait évité l’erreur judiciaire.

 

Voici ma dernière contribution à cette sinistre affaire :

 

Que Monsieur le Directeur de cette usine de fertilisants me pardonne :

Je le croyais machiavélique, mais il est simplement innocent, dans tous les sens du terme. Connaissait-il très bien toutes les qualités de son produit phare : le nitrate d’ammonium ? Il s’est mal défendu !

Deux produits composés étaient fabriqués dans cette section d’usine : l’un, enrobé pour l’agriculture (ammonitrate), l’autre, à vif et poreux pour l’industrie minière et ses tirs de mines.

Le nitrate d’ammonium industriel à vif n’est aussi qu’un engrais sans aucun danger. On l’a fabriqué depuis 80 ans dans cette usine sans problème. Mais, quand on le mélange avec un carburant (peu volatil), et seulement dans ce cas, il devient explosible.

Pour faire exploser ce nitrate–fuel, il suffit de le provoquer avec une cartouche d’explosif brisant, le booster. C’est simple, et d’emploi sécurisant.

Lorsque vous voyez à la télévision des tirs massifs sur 50.000 mètres/cubes de roche  en place, soit 120.000 tonnes, (densité 2,4) et brutalement fragmentée avec projection, c’est ça, et c’était sur le lieu de travail de RAOUL, que cela se produisait 75 fois par an. 

Ces tirs ne se font que dans les mines à ciel ouvert des pays neufs. Pas en France, et surtout pas à l’air libre, dans un site citadin, comme cette usine de fabrication et son réseau électrique. Le stock tampon du hangar 221 était constitué de refus de calibrage mélangés, destinés à la revente comme composé d’engrais. C’était un lieu privilégié pour commettre un attentat.

 

Cette forme d’emploi explosif est qualifiée phase A.

Dans l’affaire AZF, ce stock du 221 fut très localement imprégné de gas-oil, et ON y a placé la cartouche d’explosif brisant. Seule la zone imprégnée a explosée, et a projeté en l’air le nitrate inexplosible sur tas, cet engrais poussiéreux, qui a formé un nuage. Ce nuage a été difficilement allumé par les étincelles du réseau électrique mis à vif, et a affecté un volume considérable. La détonation a été terrible. Elle a affecté une trentaine de tonnes, à comparer avec les 24 tonnes brisant 50.000 mètres cubes de roches, soit 120.000 tonnes, citées en pratique  minière par RAOUL.

Imaginer que tout le tas de nitrate, tel quel, de 300 tonnes ait explosé, est une vue de l’esprit injustifiable. Dans cette hypothèse fausse, Toulouse aurait  été détruite.

Répétons-le inlassablement, le nitrate d’ammonium sur tas, tel quel ne brûle pas, n’explose pas.

 

Cette conséquence imprévisible explosive est qualifiée phase B.

 

Les phases A puis B sont tirées de la nomenclature américaine.

 

Selon les études françaises, du détonicien réputé H.Z., la phase A détone de 2.900 à 3.500 m/s, (soit 8 à 10 fois la vitesse du son) et libère environ 1.000 litres de gaz par kg de nitrate-fuel (soit 300 m3 de gaz selon notre estimation, partant d’une appréciation d’un jerrycan de gas-oil de 20 litres versé).

Le bruit de cette explosion a été atténué par l’expansion du bâtiment 221.

 

Nous n’avons pas de bases de calcul sur la détonation de type B.

Nous estimons ce nuage a 30.000 mètres cubes (soit 1 litre de poussières par mètre cube d’air), explosant à 12 fois la vitesse du son. Son allumage a été difficile (8 secondes), soit que l’ammoniac décomposé par cracking et les oxydes de carbone dérivés soient difficiles à allumer, soit que la limite supérieure d’explosivité soit dépassée (L.S.E.). Le souffle expansif concernerait des millions de mètres cubes à vitesse très supersonique. L’usine a été détruite, et ses alentours, dans un grand rayon.

Il est facile de comprendre que la tour de prilling, chargée de nitrate en cours de précipitation (à 165 degrés) et tombant par gravité, ait explosée par sympathie.

 

Il est plus difficile de comprendre les phénomènes de polarisation subis dans ce nuage, au contact d’éléments métalliques, et de circuits électriques, allant jusqu’aux décharges (éclairs), trouvant leur mise à la masse dans les coffrets électriques et sur la voie ferrée. Une telle violence de détonation engendre des phénomènes complémentaires ne serait-ce que par frottement. L’équilibre des forces  les recentre ; c’est un effet de pile.

Même sans la foudre bruyante, l’atmosphère est remplie de décharges électriques invisibles, qui entrainent la combustion de tous les gaz  oxydables comme l’hydrogène, l’oxyde de carbone, le méthane, etc. Si ce n’était pas le cas, on finirait asphyxiés. Ces composés chimiques lourdement chargés, ainsi que l’ozone, d’oxydo-réduction peuvent aussi avoir leur part dans la polarisation négative.  Les décharges électriques ne sont pas des causes, mais des conséquences.

 

L’atmosphère a refusé cette intrusion violente, rejetant au sol sa puissante action-réaction qui a creusé le cratère.

 

Nous conclurons d’abord par deux exemples récents de type A :

 

A MARRAKECH un malfaisant entre dans un bon restaurant avec une modeste valise pleine d’une vingtaine de litres de nitrate-fuel (libérant 20.000 litres de gaz dans une salle partiellement détruite), se dirige aux toilettes et allume une mèche lente assez longue (brûle de 1cm par seconde) et fuit. (16 morts)

Il a été identifié et condamné à mort.

 

A OSLO, un malfaisant, sieur BREIVIK opère une diversion à son acte majeur de l’ile, en allumant,  avec une mèche lente, un sac de nitrate-fuel acheté en Pologne et placé dans un véhicule. (8 morts)

 Le résultat a pu dépasser ses espérances, mais la police était ainsi occupée.

 

Et enfin de type A+B :

 

A TOULOUSE, un malfaisant opère une vengeance ( ?), en ayant accès trop facile à un stock de nitrate déclassé dans l’usine de fabrication qui l’emploie. Il verse un jerrycan sur le tas, y place sa petite cartouche d’explosif brisant et allume la mèche lente, peut-être courte. (Les kamikazes ne parlent plus)  (31 morts)

 L’ensemble de l’opération demande 5 minutes. L’enchainement des conséquences est apocalyptique par une effroyable détonation des nitrates soulevés.

 

Le plus étonnant pour un professionnel comme l’auteur, est la volonté de nombreuses autorités, de masquer une vérité qui dérange, par des explications oiseuses. A mon vif regret, on ne pourra longtemps masquer une telle vérité, ce qui demande du courage.

 

N.B. rappelons que l’usine d’OPPAU sur le Rhin a subi la même catastrophe de type A+B. Le décroutage avait été effectué 20.000 fois aux explosifs brisants sans problème, et un  carburant malencontreux a pu être versé sur l’un de ces tirs. (On ne saura jamais). Le cratère, et le désastre humain et matériel provoqués par l’onde de choc furent immenses, le ciel étant nuageux. Cette onde de choc s’est répercutée très loin (plus de 200 Km), terrorisant les populations par un tonnerre roulant.  (561 morts).

 

Rappelons aussi les risques de type B des poussières de farines et de sucres dans les moulins, et les lourds accidents de silos à grains survenus à METZ (12 morts), à BOURGES (1 mort) et à BLAYE ((11 morts).

Dans tous ces cas, il a suffi d’une étincelle (électrique) où d’une flamme (chalumeau) pour provoquer l’explosion.

 

Rappelons enfin pour corrélation, les explosions connues du gaz de ville, entre 5 et 15% de concentration dans l’air.

- A moins de 5% pas d’explosion (L.I.E.)

- A plus de 15%  pas d’explosion (L.S.E.)

RAOUL est désolé de toute cette explication technique, sans aucun romantisme. C’est pourtant la seule façon de bien faire comprendre clairement la cinétique de l’affaire AZF.

 

 


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