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L'ingénu qui roula
28 novembre 2013

la mega-détonation imprévisible

La méga-détonation imprévisible.
Recommençons sans faiblesse.
- Appelons  N le nitrate d’ammonium disponible en masse sur le tas..
- Appelons   C le combustible indispensable,  généralement du gas-oil.
-Appelons B le booster brisant qui va amorcer N+C. C’est une cartouche et son détonateur.
Le loup  avait réussi  En effet, dans un N à disposition, et en l’humectant avec un C autant  qu’on en avait de disponible, le même B avait pu allumer avec son briquet. Ce fut la première explosion
Par raisonnement, Henri Brilet estime à un jerrycan de 20 litres le C disponible, et c’est beaucoup.
Lui-même utilisait 15 litres de C par trou de 240 litres de N+C, et cela fragmentait et projetait 200m3 de roche en place.  Chez AZF, nous ne sommes pas dans un tir de mine normal, mais sur un tas de N. .
Dans ce tas, le tir de N+C+B a été entouré par du N qui ne brûle pas, n’explose pas :N N-(NCB)-NN.
La projection fut « lourde », mais amortie par les hangars en cours de ruine.

-1 litre de N+C+B dégage 1.000 litres de gaz, soit 300.000 litres à la vitesse initiale de 3500-4.000 mètres seconde, avec une grande flamme au sol, dans ce tir insolite.
N,N,N,N est profondément «craqué» et s’envole dans un épais nuage qui sature l’atmosphère.
Henri Brilet estime à 30 m3/tonnes ces poussières projetées dans 15.000m3 d’air, soit 10.000 m3 dans les hangars et 5.000 m3 s’échappant par le toit en ruine.
Ce «craquage» va transformer N dont la formule chimique initiale, très stable en atmosphère normale est : NH4NO3. Laissons les chimistes patentés dissocier dans ce composé ses divers composants : carburants, comburants et accélérateurs. Ils sauront reconnaître que l’ammoniac est faiblement combustible, les oxydes d’azote mêlés, l’oxygène, l’hydrogène, etc….
Ce « cocktail » a saturé l’atmosphère des pulvérulents explosibles, les maintenant 8 secondes au-dessus de leur limite supérieure d’explosivité (L.S.E.)
(Demandez à vos amis pompiers ; ils sont formés aux risques d’explosion du gaz de ville, qui à moins de 5% et à plus de 15% dans l’air n’explosent pas. N’appuyez pas sur la sonnette dont l’étincelle redoutée fera exploser l’immeuble).
Dans le hangar 221, les court-circuits du réseau électrique mis à vif par la première explosion, provoquent les étincelles redoutées. Elles tentent d’allumer ce nuage, et n’y parviennent pas. De ce nuage jaillissent des flammes et des éclairs dans les gaz, qui électrisent et polarisent alentour.
. Le nuage qui s’échappe vers l’extérieur par le toit ruiné,  le fait retomber dans sa plage d’explosivité.
C’est alors l’énorme  MEGA-DETONATION. Elle concerne 30.000m3 de gaz pulsés à 4.000 mètres/seconde, avec flash lumineux, dont la réaction au sol forme le cratère incliné, détruit toutes  les installations, et disperse le reste du tas de nitrates dans son souffle.
Pour Henri Brilet tout le drame reste circonscrit dans cette cinétique. Unité de lieu, unité de temps, unité d’action, voilà expliqué le drame AZF.  
Que des témoins aient enregistré dans leur subconscient d’autres phénomènes est excusable.
Ce fut terrible.   







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